Culture numériques : exploration de l'histoire des Russes et des Ukrainiens au Canada
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Historica Canada est un organisme de bienfaisance qui offre des programmes dans les deux langues officielles que vous pouvez utiliser afin d’explorer, d’apprendre et de réfléchir à notre histoire et à ce que signifie le fait d’être Canadien.
L’histoire des Russes et des Ukrainiens au Canada est plus ancienne que le pays lui même. Dans les années 1790, les marchands de fourrures russes exerçaient leurs activités dans les îles de Haida Gwaii et sur le long de la côte nord-ouest. Cent ans plus tard, le 7 septembre 1891, Ivan Pylypiw et Wasyl Eleniakont ont débarqué à Montréal, et sont devenus les premiers Ukrainiens enregistrés au Canada. Aujourd’hui, les ethnies russes et ukrainiennes se classent parmi les 25 origines ethniques les plus citées au Canada, selon le recensement de 2021. Ces deux communautés sont si étroitement imbriquées dans le tissu de la société canadienne qu’au cours d’une journée typique, elles passeraient inaperçues. Cependant, ces jours-ci ne sont pas typiques. Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine annonce sa décision d’envahir l’Ukraine, plaçant les Canadiens d’origine russe et d’origine ukrainienne au premier plan des préoccupations de la population. Par exemple, au cours des mois suivant la décision de Vladimir Poutine, le gouvernement canadien impose des sanctions économiques contre la Russie, et de nombreuses personnes à travers le pays hissent des drapeaux bleus et jaunes en signe de solidarité avec l’Ukraine. Cependant, les sanctions contre le gouvernement russe se transforment rapidement en restrictions plus larges pour le peuple russe. La Ligue canadienne de hockey, par exemple, bannit les joueurs russes et biélorusses du repêchage. L’Orchestre symphonique de Montréal annule un spectacle d’Alexander Malofeev, un prodige de piano russe, malgré le fait que ce dernier ait critiqué publiquement les actions de Poutine. Et à Calgary, des vandales ont éclaboussé de peinture rouge, les portes de l’Église orthodoxe russe All Saints.
En réponse à cette russophobie, et de manière plus générale au conflit russe ukrainien, Historica Canada a décidé de mettre en lumière l’histoire de ces deux communautés dans ce pays. Même si leurs histoires sont uniques, les deux groupes ont apporté des contributions inestimables au Canada et à la culture canadienne. Les premières vagues d’immigration russe et ukrainienne au Canada ont lieu à la fin des années 1800 et au début des années 1900, alors que les Doukhobors russes tentent d’échapper à la persécution, et que les paysans ukrainiens sont à la recherche de meilleures opportunités. Au cours des vagues qui suivent, les Russes et les Ukrainiens continuent à chercher refuge au pays. Par exemple, à la suite de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, le Canada accueille des Juifs russes qui fuient les politiques antisémites de leur ancien pays, de la même manière qu’il accueille actuellement les réfugiés ukrainiens. Cependant, leur nouveau foyer n’est pas toujours accueillant. Certaines politiques empêchent par exemple les Doukhobors de vivre en communauté, et au cours de la Première Guerre mondiale, le gouvernement canadien met de force des milliers de Canadiens ukrainiens dans des camps d’internement. Malgré cela, les Russes et les Ukrainiens persévèrent afin de faire du Canada un pays plus inclusif, non seulement pour les membres de leurs propres communautés, mais aussi pour toute la population du pays. Ce magazine numérique présente cinq histoires de Canadiens et Canadiennes d’origine russe et d’origine ukrainienne notables qui ont travaillé à cette fin. Il inclut également deux chronologies qui racontent l’histoire de chaque communauté au Canada. Les liens pour les biographies complètes sur L’Encyclopédie canadienne sont fournis tout au long du magazine.
Biographie de l’illustrateur : Les illustrations de ce projet ont été créées par Dmitry Bondarenko. Dmitry Bondarenko vit et travaille dans le quartier du East End de Toronto. Né en URSS de parents d’ascendance mixte russe et ukrainienne, sa jeunesse s’est passée entre les sombres banlieues de Moscou et la campagne ensoleillée de Poltava. En 1990, Dmitry Bondarenko a immigré au Canada, et a continué de maintenir un lien fort entre le côté russe et le côté ukrainien de sa famille.
Histoire et établissement de la communauté ukrainienne au Canada
1894
7 septembre 1891 Les premiers immigrants ukrainiens arrivent à Halifax On estime qu’il y a probablement eu une immigration sporadique d’Ukrainiens au Canada dès 1812. Cela étant dit, les premiers immigrants ukrainiens enregistrés au Canada sont Ivan Pylypiw et Vasyl Eleniak, des agriculteurs de Galicie. Encouragés par des amis allemands qui se sont installés au Canada, ils arrivent en septembre 1891, à la recherche d’une région propice à l’établissement.
Fondation du premier établissement ukrainien en groupe à Edna-Star, en Alberta En 1892, un petit groupe d’immigrants organisé par Ivan Pylypiw arrive à Winnipeg en provenance de Nebyliw, en Ukraine. Deux ans plus tard, les familles de Mykola Tychkowsky et Antin Paish quittent le groupe pour s’installer à l’est d’Edmonton, à Edna (aujourd’hui Star). Il s’agit du premier établissement en groupe ukrainien du Canada et, bientôt, de son plus grand. La terre fertile, entourée de suffisamment de ruisseaux, est parfaite pour l’agriculture, tandis que l’abondance d’arbres fournit des matériaux de construction pour les maisons et les granges. Pylypiw déménage à Edna un an plus tard. La colonie s’agrandit à mesure que de nouvelles personnes arrivent de Galicie et de Bucovine.
Histoire et établissement de la communauté russe au Canada
La famille Bronfman s’installe au Canada L’une des familles d’origine russe les plus influentes au Canada, les Bronfman, fuit les pogroms anti juifs perpétrés dans la Russie impériale de la fin du 19 e siècle. Quoique la famille soit en fait originaire de la Moldavie actuelle, Samuel Bronfman naît alors que la famille fuit la Russie. S’installant au départ dans les Prairies, la famille Bronfman réussit à se sortir de la pauvreté, puis devient l’un des plus grands propriétaires et gestionnaires d’hôtels. Samuel Bronfman déménage plus tard à Montréal, où il lance son empire de spiritueux distillés, Seagram’s. 1889
1874 Des Russes immigrent au Canada Pendant la majeure partie du 19 e siècle, les politiques canadiennes et russes empêchent l’immigration russe vers le Canada. Le premier groupe significatif d’immigrants à arriver de la Russie n’est donc pas composé de personnes d’ethnie russe, mais de mennonites allemands. Environ 7 000 d’entre eux immigrent au Canada et s’installent au Manitoba dans les années 1870.
1882 Des Juifs immigrent de la Russie
En Russie, les Juifs subissent de la persécution et sont souvent la cible de pogroms et de mauvais traitements. Au Canada, les communautés juives s’installent principalement dans les zones urbaines comme Montréal et Toronto. L’une des premières vagues d’immigration de Juifs d’origine russe arrive au Canada dans les années 1880.
Ouverture de la première église orthodoxe ukrainienne permanente au Canada
14 octobre 1899
Avril 1897 Fondation d’un établissement de groupe à Dauphin, au Manitoba I En 1896, le Dr Jósef Olesków arrive près du lac Dauphin, au Manitoba. Il a déterminé que l’endroit serait parfait pour un groupe de 30 familles dont il organisait l’immigration au Canada depuis la Bucovine et la Galicie. Lorsque ces familles arrivent en 1897, elles travaillent pour le chemin de fer et dans des scieries afin d’économiser de l’argent pour établir des fermes. En nombre sans cesse grandissant, les colons ukrainiens s’installent dans la région, survivant aux hivers glaciaux du Canada et à un incendie de prairie en 1899 qui détruit de nombreuses maisons et granges. En 1913, la communauté à prédominance ukrainienne est devenue le siège du gouvernement et le centre commercial du district judiciaire du Nord.
En 1897, un groupe de colons de Bucovine s’établit à Gardenton, au Manitoba. L’Église orthodoxe ukrainienne St. Michael, la première église orthodoxe ukrainienne permanente au Canada, y est consacrée en 1899. Elle est conçue dans le style à trois chambres typique des petites églises de la Bucovine du Nord. Reconnue à la fois comme un site du patrimoine provincial du Manitoba et un site historique national, c’est la plus ancienne église ukrainienne existante au Canada.
12 novembre 1903 Plus tard en 1896, le Dr Jósef Olesków demande à l’enseignant, homme d’affaires et conseiller municipal multilingue Cyril Genik (né en 1857 en Galicie; décédé en 1925 à Winnipeg) d’organiser l’arrivée d’un deuxième contingent de colons ukrainiens au Canada. Cyril Genik s’installe donc à Winnipeg. En 1896, il est embauché comme agent d’immigration, ce qui fait de lui le premier Canadien ukrainien à travailler à temps plein dans la fonction publique fédérale. Il lance également, en 1903, le premier périodique en langue ukrainienne au Canada, intitulé Kanadyiskyi farmer (Fermier canadien). Connu dans la communauté ukrainienne du Canada comme « le tsar du Canada », Genik est nommé « personne d’importance historique nationale » en 1995. Publication du premier périodique ukrainien canadien
1899
7 500 Doukhobors s’installent au Canada Avant leur arrivée au Canada, les Doukhobors sont une minorité religieuse en Russie. Pacifistes, ils rejettent le gouvernement tsariste et l’Église orthodoxe. Les Doukhobors qui souhaitent immigrer au Canada sont appuyés par ceux qui s’opposent à leur persécution. Les quakers britanniques et américains, les anarchistes, le ministre canadien de l’Intérieur Clifford Sifton et même Léon Tolstoï jouent un rôle dans l’émigration de 7 500 Doukhobors au Canada au début du 20 e siècle. Bon nombre d’entre eux s’installent en Saskatchewan.
1897 Première église orthodoxe russe au Canada La première église orthodoxe russe au Canada est vraisemblablement celle qui est fondée dans la communauté de Stary Wostok, en Alberta, principalement composée de Russes ayant émigré de l’ouest de l’Ukraine. La création de l’église remonte à 1897, lorsqu’est déposée la demande d’achat des terres.
22 août 1914
Adoption de la Loi sur les mesures de guerre par le Parlement, entraînant l’internement des Canadiens d’origine ukrainienne
17 avril 1913 Premier Canadien d’origine
ukrainienne élu à un poste provincial Les Canadiens d’origine ukrainienne font leur entrée dans le monde politique en passant par le niveau municipal. Ils en viennent à contrôler les organes élus et administratifs dans les régions rurales. Le premier Ukrainien élu à une législature provinciale est Andrew Shandro (né le 3 avril 1886; décédé le 13 janvier 1942). Andrew Shandro arrive à Edmonton avec sa famille en 1889. En avril 1913, il est élu à l’Assemblée législative de l’Alberta en tant que libéral pour la circonscription de Whitford. Il sert également pendant la Première Guerre mondiale et conserve son siège lors de l’élection de 1917 grâce à une loi qui permet aux militaires d’être élus par acclamation. Il gagne de nouveau son siège en 1921, avant de le perdre en 1926.
Pendant la Première Guerre mondiale, environ 80 000 personnes, pour la plupart des Canadiens d’origine ukrainienne originaires des provinces de l’Empire austro-hongrois, sont obligées de s’inscrire comme « étrangers ennemis », de se présenter régulièrement au poste de police et de porter en tout temps des pièces d’identité émises par le gouvernement. Les personnes naturalisées depuis moins de 15 ans, quant à elles, perdent le droit de vote. Le gouvernement canadien emprisonne également 8 579 Canadiens d’origine ukrainienne – hommes, femmes et enfants – dans des camps d’internement à travers le pays. ( Voir Internement des Ukrainiens au Canada.) Beaucoup de ces hommes sont utilisés comme main-d’œuvre dans les régions sauvages du pays, en particulier dans les parcs nationaux comme Banff, tandis que leurs richesses et biens personnels sont confisqués.
1908 Peter Verigin fonde une communauté doukhobor en Colombie-Britannique À leur arrivée au Canada, les Doukhobors russes vivent en collectivité en Saskatchewan. Au début des années 1900, le gouvernement canadien modifie la réglementation en matière de propriétés familiales, ce qui interdit désormais aux Doukhobors de posséder leurs terres de manière collective. De plus, lorsqu’on leur demande de prêter allégeance à la Couronne, la dernière condition pour obtenir des titres de propriété, les Doukhobors refusent de le faire et leurs demandes sont annulées. En 1908, entre 5 000 et 6 000 Doukhobors suivent donc leur leader, Peter Verigin, vers le sud de la Colombie-Britannique. Ils s’installent alors sur une terre détenue au nom de cet homme.
15 octobre 1917
Filip Konowal reçoit la Croix de Victoria du roi George V
10 mars 1916 Abolition des écoles bilingues au Manitoba
Quelque 10 000 Canadiens d’origine ukrainienne ne venant pas des provinces austro-hongroises (ou qui mentent en disant qu’ils n’en viennent pas) s’enrôlent dans les Forces armées canadiennes pendant la Première Guerre mondiale. Le plus notable est Filip Konowal . Identifié comme Russe lors de son immigration au Canada et donc jamais interné, Filip Konowal a reçu des décorations militaires pour ses actions lors de la bataille de la côte 70. Chargé de dégager une série de tunnels et de bunkers, Filip Konowal a tué à lui seul au moins 16 soldats allemands tout en subissant des blessures par balle au visage, à la mâchoire et au cou. Peu après que Konowal se soit rétabli dans un hôpital en Grande-Bretagne, le roi George V lui a personnellement décerné la Croix de Victoria, en disant : « Votre exploit est l’un des plus audacieux et des plus héroïques de l’histoire de mon armée. Pour cela, acceptez mes remerciements. »
En 1916, le Manitoba abolit les écoles bilingues (en anglais et en ukrainien) malgré l’opposition des Ukrainiens, sous prétexte qu’elles ralentissent l’assimilation des enfants ukrainiens. En 1918, la Saskatchewan fait de même. En Alberta, le problème ne se pose pas : ces écoles n’y ont jamais été autorisées. Après la Première Guerre mondiale, les écoles communautaires se développent rapidement pour préserver la langue et la culture ukrainiennes. Les instituts pionniers forment également de nombreux leaders communautaires. Les Canadiens d’origine ukrainienne maintiennent une culture robuste, y compris dans le domaine de la littérature, de la musique folklorique, de la musique d’église et de la danse folklorique.
L’ancien ministre Clifford Sifton fait l’éloge de l’immigration de « robustes paysans »
1 er mars 1922
Sir Clifford Sifton est ministre fédéral de l’Intérieur et surintendant général des Affaires indiennes de 1896 à 1905. C’est lui qui lance le programme qui a fait passer le nombre d’immigrants au Canada d’environ 16 000 à plus de 140 000 par an. Il sollicite spécifiquement des familles d’agriculteurs d’Europe centrale et orientale. En 1922, lorsqu’on lui demande pourquoi il a fait venir autant de colons non britanniques au Canada, Clifford Sifton déclare : « Je pense que les paysans robustes, vêtus de manteaux de peau de mouton, nés de la terre, dont les ancêtres sont agriculteurs depuis dix générations, avec des femmes solides et une demi-douzaine d’enfants, ça fait des citoyens de qualité. »
5 janvier 1911
1917
Des Russes immigrent après la Révolution russe En 1917, la Révolution russe renverse le gouvernement tsariste; s’ensuit une impitoyable guerre civile qui fera rage pendant de nombreuses années. Le pays est alors ravagé, et l’immigration russe au Canada qui en découle est estimée à 1 million de personnes. Bien que bon nombre d’immigrants travaillent déjà dans les milieux agricoles ou industriels, l’économie de ressources du Canada les oblige à se tourner vers de nouvelles professions, notamment dans les secteurs miniers et forestiers.
Date de naissance de Israel Halperin Israel Halperin était le fils des immigrés russes de religion juive. En plus d’avoir été un mathématicien brillant, Israel Halperin a œuvré à la libération des personnes emprisonnées par leur gouvernement en raison de leurs opinions politiques ou de leur militantisme. Lorsqu’il prenait connaissance des détails d’un cas particulier, il écrivait des lettres polies, mais fermes au chef du gouvernement du prisonnier en question, en envoyant également un exemplaire aux médias. Les efforts de Israel Halperin ont mené à la libération des scientifiques russes Youri Orlov et Anatoly (Natan) Sharansky, du scientifique uruguayen José Luis Massera et du prix Nobel de la paix du Myanmar, Aung San Suu Kyi.
Élection du premier député ukrainien au Parlement canadien
14 septembre 1926
Michael Luchkovich (né le 13 novembre 1892; décédé le 21 avril 1973) naît aux États-Unis d’immigrants ukrainiens qui s’installent plus tard à Edmonton. Lors des élections fédérales de 1926, Michael Luchkovich est candidat dans la circonscription de Vegreville pour les Cultivateurs unis de l’Alberta. Il devient le premier Canadien d’origine ukrainienne à être élu au Parlement. Fervent défenseur des droits des minorités, Michael Luchkovich se prononce contre l’Holodomor en 1932-1933. Il est également membre fondateur de la Fédération du Commonwealth coopératif (FCC). Il se présente d’ailleurs aux élections de 1935 pour la FCC, mais est défait. Suivant cet échec, il écrit de nombreux livres et en traduit beaucoup d’autres en ukrainien.
Date de naissance de Manoly Lupul
14 août 1927
Manoly Robert Lupul était professeur à l’Université de l’Alberta. Il était spécialiste de l’histoire ukrainienne canadienne, du multiculturalisme et de l’éducation des minorités ethniques dans l’ouest du Canada. Il a contribué à la création de l’Institut canadien d’études ukrainiennes, dont il a été le premier directeur. Grand défenseur du multiculturalisme au Canada, il a joué un rôle clé dans la création de programmes d’éducation bilingues ukrainien-anglais dans les provinces des Prairies.
1 Octobre 1923 Date de naissance de Kim Yaroshevskaya
Kim Yaroshevskaya était orpheline à l’âge de sept ans. La jeune fille a compris rapidement que l’imagination peut nous extirper d’une réalité difficile. Kim Yaroshevskaya a immigré au Canada à l’âge de dix ans. Plus tard, dans sa carrière de comédienne, elle a bercé l’enfance et stimulé l’imaginaire de plusieurs générations de jeunes avec ses rôles de poupée vivante Fanfreluche ( Fafouin , La Boîte à Surprise , Fanfreluche ) et de grand-mère dans l’émission culte pour enfants Passe Partout .
20 juin 1956 Première Canadienne d’origine ukrainienne élue à un poste provincial Mary John Batten a obtenu un diplôme en droit de l’Université de la Saskatchewan. Après avoir remporté l’investiture du Parti libéral de la Saskatchewan dans Humboldt, elle gagne le siège de la circonscription aux élections de 1956. Elle est réélue en 1960. En 1964, Mary John Batten quitte la politique en 1964 pour devenir la première femme en Saskatchewan (et seulement la deuxième au Canada) à occuper un poste de juge fédéral. En 1983, elle devient la première femme juge en chef de la Saskatchewan.
Naissance de la superstar de la NHL Wayne Gretzky
21 janvier 1961
Canadien d’origine ukrainienne de deuxième génération, Wayne Gretzky mène le palmarès de tous les temps de l’histoire de la LNH, ayant cumulé le plus grand nombre de buts, de passes décisives et de points. Considéré par beaucoup comme le meilleur hockeyeur de tous les temps et surnommé « The Great One », il détenait ou partageait 61 records de la LNH lorsqu’il a pris sa retraite en 1999, après 20 saisons. Parmi les autres joueurs de hockey ukraino-canadiens notables, citons Terry Sawchuk, qui a remporté le trophée Vézina à quatre reprises et détient le record du plus grand nombre de blanchissages (103), et Dale Hawerchuk, qui a marqué 100 points et plus à chacune de ses six saisons avec les Jets de Winnipeg.
1924 Boris Babkin est nommé professeur à l’Université Dalhousie
1931
1928
Paraskeva Clark immigre au Canada
George Ignatieff arrive au Canada Le comte Paul Ignatieff est connu comme le dernier ministre de l’Éducation du tsar Nicolas II. Ses quatre fils, dont George Ignatieff, arrivent au Canada en 1928. George Ignatieff devient plus tard un grand diplomate canadien agissant notamment à titre d’ambassadeur canadien aux Nations Unies et au Conseil de sécurité.
Paraskeva Clark reste en Russie tout au long de la révolution et de la guerre civile avant d’immigrer à Paris. Elle y rencontre un comptable canadien, ce qui l’amène à immigrer au Canada en 1931. Comme pour bon nombre d’artistes s’étant installés au pays, son passé et sa tradition artistique façonnent le milieu artistique et culturel de sa terre d’accueil. Paraskeva Clark rejette notamment les paysages, rendus populaires au Canada par le Groupe des Sept. Elle leur préfère plutôt, dès ses débuts, les natures mortes et les portraits, mettant souvent à l’avant-plan des femmes fortes.
Comme bon nombre d’intellectuels et de chercheurs russes, Boris Babkin (1877-1950) fuit sa terre natale après la révolution et la guerre civile. Boris Babkin est surtout connu pour sa carrière de gastroentérologue (médecin du système digestif) aux universités Dalhousie et McGill. Même si certains s’inquiètent de la propagation du communisme, les intellectuels russes jouent un grand rôle dans bon nombre de domaines professionnels et universitaires.
29 octobre 1924 Peter Verigin est assassiné
Le leader des Doukhobors, Peter Verigin, et plusieurs autres personnes perdent la vie dans une explosion de train suspecte. Nombreux sont ceux qui croient qu’il s’agit d’un assassinat ciblé.
Création de l’Institut canadien d’études ukrainiennes
4 février 1963
Le « père du multiculturalisme » est nommé au Sénat
Juillet 1976
Paul Yuzyk est né à Pinto, en Saskatchewan , de parents ayant immigré d’Ukraine. Paul Yuzyk devient d’abord enseignant, puis professeur d’histoire et d’études slaves à l’Université du Manitoba, en plus d’écrire des livres sur l’histoire et la culture ukrainiennes canadiennes. Le 4 février 1963, le premier ministre John Diefenbaker nomme Paul Yuzyk au Sénat. Dans le cadre de ses fonctions, Paul Yuzyk rejette le concept de bilinguisme et de biculturalisme de Lester B. Pearson et introduit avec succès l’idée d’un pays multiculturel. Le « père du multiculturalisme » joue ainsi un rôle central pour faire du Canada le premier pays au monde à adopter une politique de multiculturalisme, en 1971.
L’Institut canadien d’études ukrainiennes (CIUS) est créé en juillet 1976 à la Faculté des arts de l’Université de l’Alberta. Il recueille, préserve et diffuse les connaissances sur l’Ukraine et les Ukrainiens au Canada et dans le monde. Il a des bureaux à Edmonton, à Toronto et à Lviv, en Ukraine. Depuis 1976, les presses du CIUS publient des livres sur l’histoire de l’Ukraine et des Ukrainiens au Canada. Le CIUS publie également l’Internet Encyclopedia of Ukraine (l’Encyclopédie web de l’Ukraine), lancée en 2001.
Première femme ukrainienne canadienne nommée au Sénat
27 septembre 1979
Martha Palamarek Bielish (née le 20 octobre 1915; décédée le 18 mai 2010) de Smoky Lake, en Alberta, devient la première femme d’origine ukrainienne à être nommée au Sénat. Ancienne agricultrice, conseillère scolaire et défenseure des droits des femmes, Palamarek Bielish est également la première femme sénatrice de l’Alberta. Elle est nommée à ce rôle quelque 50 ans après que les « Cinq femmes célèbres » de cette province ont obtenu le droit pour les femmes d’être reconnues comme des « personnes ». (Voir Affaire « personne ».)
5 septembre 1945
1942 Création de la Federation of Russian Canadians Comme bon nombre de communautés immigrantes au Canada, les Russes fondent des associations partout au pays pour créer des réseaux de soutien communautaires. Dans les années 1930, les clubs de fermiers-travailleurs russes, plutôt à gauche, se popularisent au Canada. Le gouvernement fédéral, qui les trouve suspects, ordonne toutefois leur dissolution. Après l’union des soviétiques avec les Alliés pour combattre Hitler, la Federation of Russian Canadians renaît en 1942. À son sommet, le groupe possède son propre journal national, se divise en 15 branches partout au pays et compte plus de 4 000 membres.
Igor Gouzenko se réfugie au Canada Igor Gouzenko , officier du renseignement russe posté à l’ambassade soviétique à Ottawa, est conscient que l’ambassade espionne ses alliés, y compris le Canada. Choisissant de déserter les Russes et de s’installer au Canada, il vole des documents de son lieu de travail et permet ainsi de prouver l’existence d’un réseau d’espionnage chez les communistes canadiens. Le gouvernement canadien l’accueille et le déplace, avec sa famille, au Camp X, un centre ultrasecret de formation d’espions près de Whitby, en Ontario. Certains affirment que la désertion d’Igor Gouzenko marque le début de la Guerre froide.
19 décembre 1983
Laurence Decore devient membre de l’Ordre du Canada Laurence Decore (né le 28 juin 1940; décédé le 6 novembre 1999) est né à Vegreville, en Alberta. Il est conseiller municipal d’Edmonton de 1974 à 1983 et maire de la ville de 1983 à 1988. Laurence Decore est fait membre de l’Ordre du Canada pour son vaste service communautaire. Parmi ses réalisations notables, il a co-écrit l’article 27 de la Charte canadienne des droits et libertés , qui inscrit le multiculturalisme dans la Constitution canadienne.
1948 L’immigration russe s’amplifie après la Deuxième Guerre mondiale L’immigration russe au le Canada augmente de façon prononcée après la Deuxième Guerre mondiale – bien qu’elle ne provienne pas directement de Russie. Bon nombre de nouveaux immigrants russes arrivent d’autres pays européens, où ils se sont installés après la révolution russe. Ils s’installent donc au Canada après la Deuxième Guerre mondiale, en quête d’une vie meilleure. À eux se joignent notamment des prisonniers de guerre russes réduits à l’esclavage par les nazis.
1950 Fondation de la Russian Canadian Cultural Aid Society La Russian-Canadian Cultural Aid Society (RCCAS) est fondée à Toronto en 1950. Contrairement aux organismes russo canadiens antérieurs, la RCCAS est fortement anticommuniste, ce qui reflète la vision des émigrés récents ainsi que les attitudes au Canada. La RCCAS cherche surtout à promouvoir et à préserver la culture et les traditions russes au Canada. Elle aide également les immigrants russes à s’intégrer à la société canadienne.
10 juin 1948
La grande-duchesse Olga arrive à Montréal
La grande-duchesse Olga, sœur du tsar Nicolas II, est l’une des figures russes importantes qui s’installent au Canada après la Deuxième Guerre mondiale. Elle arrive au pays à bord de l’ Empress of Canada , un bateau à vapeur du Canadien Pacifique. Elle s’installe finalement avec sa famille sur une terre agricole près de Milton, en Ontario, où elle s’adonne notamment à l’aquarelle.
1 er December 1991
L’Ukraine vote pour l’indépendance Lors d’un référendum national ayant un taux de participation de 84 %, 90 % des électeurs ukrainiens votent pour que l’Ukraine déclare son indépendance de l’URSS. L’Union soviétique se divise en 15 pays indépendants après sa dissolution officielle le 31 décembre 1991. Le Canada est le premier pays occidental à reconnaître l’indépendance de l’Ukraine. En 1994, l’Ukraine remet ses armes nucléaires à la Russie en échange de la garantie que sa frontière serait toujours respectée. À la fin du siècle, les difficultés économiques ont poussé 23 000 personnes à quitter l’Ukraine pour le Canada. Après 2001, environ 2 500 personnes ont immigré chaque année.
25 novembre 2005
Le gouvernement fédéral expie l’internement
En 2005, le Parlement adopte la Loi visant à reconnaître l’internement de personnes d’origine ukrainienne au Canada afin de reconnaître et d’expier la façon dont il a traité les Canadiens d’origine ukrainienne pendant la Première Guerre mondiale. En 2008, le gouvernement crée le Fonds canadien de reconnaissance de l’internement durant la Première Guerre mondiale , doté de 10 millions de dollars, pour financer des projets visant à sensibiliser la population canadienne à ce sujet.
1953
Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté s’installe à Winnipeg Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté est une musicienne russe qui marque grandement la culture et la société canadiennes. Après avoir quitté la Russie et vécu dans différents pays européens, elle s’installe à Winnipeg en 1953 avec son mari. Elle compose notamment la symphonie Manitoba et le Symphony-Concerto for Piano and Orchestra pour marquer les centenaires du Manitoba et du Canada.
1973
La secte des Vieux Croyants immigre en Alberta
1957
La GRC retire des enfants du mouvement des Fils de la Liberté
Les Fils de la Liberté sont un petit groupe radical de Doukhobors. En plus de refuser toute interaction avec l’État, y compris la déclaration des naissances et des décès, ils s’opposent également à ce que leurs enfants fréquentent l’école. Au milieu des années 1950, la Colombie-Britannique retire des enfants du mouvement et les envoie dans des pensionnats, où ils sont traités durement et où on les empêche de parler le russe, la seule langue qu’ils connaissent. Plusieurs années plus tard, ces enfants demandent une indemnisation pour la manière dont le gouvernement les a traités.
Les Vieux Croyants, une secte issue de la communauté russe orthodoxe, suivent les traditions et les croyances anciennes amenées en Rus’ (Russie, Bélarus et Ukraine médiévaux) par les Grecs byzantins. Tout comme les Doukhobors avant eux, les Vieux Croyants se réfugient au Canada pour échapper à la persécution qu’ils subissent en raison de leurs croyances religieuses. Ils fondent alors de petites communautés agricoles dans le nord de l’Alberta au milieu des années 1970.
22 août 2014 À l’occasion du 100 e anniversaire de l’adoption par le Parlement de la Loi sur les mesures de guerre , l’Association ukrainienne canadienne des libertés civiles et le gouvernement fédéral dévoilent 100 plaques commémoratives portant sur l’internement à travers le pays. En 2013, Parcs Canada ouvre également une exposition permanente, intitulée Étrangers ennemis, prisonniers de guerre : les opérations d’internement du Canada, 1914-1920, dans le parc national Banff afin de sensibiliser le public à l’internement Reconnaissance du 100 e anniversaire de la Loi sur les mesures de guerre
24 février 2022
La Russie envahit l’Ukraine, déclenchant une crise humanitaire
10 mai 2016
Les chiffres du recensement de 2016
Après avoir annexé la Crimée en 2014 et lutté depuis pour le contrôle de la région de Donbas, la Russie lance une invasion à grande échelle sur l’Ukraine. Le 8 mars, la crise des réfugiés qui en résulte est la plus importante en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale. Le 25 octobre, plus de 7,7 millions de personnes ont fui l’Ukraine. Entre le 1er janvier et le 16 octobre, 105 651 Ukrainiens arrivent au Canada. Le gouvernement canadien reçoit 628492 demandes de résidence temporaire, ainsi que 60000 demandes de visa spécial de 3 ans créé spécialement pour la crise. Le gouvernement canadien s’est engagé à accueillir un nombre « illimité » de réfugiés ukrainiens.
En 2016, le Canada abrite la deuxième plus grande diaspora ukrainienne au monde, derrière la Russie. Environ 1,36 million de Canadiens, soit 3,8 % de la population, ont des origines ukrainiennes, ce qui en fait le 11 e groupe ethnique le plus important du Canada. En 2016, 51 % des Canadiens ukrainiens, soit près de 700 000 personnes, vivent dans les provinces des Prairies, où ils représentent 11 % de la population; 27,7 % vivent en Ontario, 16,8 % en Colombie-Britannique et 3 % au Québec.
1991
Des Juifs russes immigrent alors que l’Union soviétique s’effondre Une interdiction d’émigration de l’Union soviétique entre en vigueur dans les années 1920 et reste en place jusqu’à l’éclatement de l’URSS en 1991. Alors que la fédération commence à battre de l’aile au milieu des années 1980, les politiques d’émigration s’assouplissent. Victimes d’antisémitisme, les Juifs russes commencent à immigrer en grand nombre vers différents pays, dont le Canada. En 1996, environ 20 000 Juifs de l’ancienne URSS sont installés au Canada. Ils jettent surtout leur dévolu sur Montréal et Toronto, où les Russes et les Juifs sont déjà nombreux.
10 décembre 2008
Michael Ignatieff devient le chef du Parti libéral Michael Ignatieff , petit-fils du comte Paul Ignatieff, le dernier ministre de l’Éducation du tsar Nicolas II, est l’un des Canadiens d’origine russe les plus connus de l’histoire. On le connaît notamment pour avoir été à la tête du Parti libéral du Canada de 2008 à 2011, en tant que chef de l’opposition officielle. Michael Ignatieff connaîtra également une longue carrière prestigieuse dans le monde anglophone en tant que professeur d’histoire et journaliste.
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