La loi sur les langues officielles
1912 L’Ontario établit le Règlement 17, lequel fait de l’anglais la langue officielle de l’enseignement public dans la province après les deux premières années de l’école primaire. Un amendement l’année suivante permet l’enseignement du français une heure par jour.
1914 Le 22 e Bataillon (qui deviendra le Royal 22 e Régiment) est formé afin de participer à la Première Guerre mondiale. Envoyé en Belgique l’année suivante, il sera la seule unité francophone du Corps expéditionnaire canadien à se battre au front.
1916 L’adoption de la Loi Thornton abolit l’enseignement bilingue au Manitoba. Le français ne retrouvera son statut de langue égale à l’anglais dans la province qu’en 1970.
1916 Durant la Bataille des épingles à chapeaux, les parents assiègent l’école primaire Guigues à Ottawa afin de soutenir le refus des enseignantes Béatrice et Diane Desloges d’enseigner en anglais à leurs élèves francophones. Pendant plusieurs semaines, des mères armées d’épingles à chapeaux et de ciseaux empêchent la police de pénétrer dans l’école. Le gouvernement provincial abandonne sa tentative de faire respecter les restrictions linguistiques à l’école.
Règlement XVII (Circular 17), Ontario, Department of Education, Juin 1912 (avec la permission de l’Université d’Ottawa/CRCCF/ Fonds Association canadienne française de l’Ontario/C002 C2/82/7).
La Francophonie (visée par la Licence du gouvernement ouvert – Canada/avec la permission de Ressources naturelles Canada/ https://www.rncan.gc.ca/ sciences-terre/geographie/atlas canada/explorez-nos-cartes/ cartes-de-reference/16847).
1969 Sous le leadership du premier ministre acadien Louis Robichaud, le Nouveau Brunswick devient officiellement bilingue. C’est l’aboutissement des efforts de Robichaud visant à renforcer l’accès des francophones du Nouveau-Brunswick aux services gouvernementaux; la création de l’Université de Moncton en 1963 était l’une de ces réalisations. 1982 La Charte canadienne des droits et libertés est enchâssée dans la nouvelle Constitution canadienne. Elle renforce la politique fédérale de bilinguisme et, grâce à l’article 23, protège les droits des parents de faire instruire leurs enfants dans leur langue là où l’anglais ou le français sont minoritaires.
1969 Se fondant sur une des recommandations de la
1970 Le Canada est l’un des 21 États et gouvernements fondateurs de l’Agence de coopération culturelle et technique (qui deviendra l’Organisation internationale de la Francophonie), un organisme international qui a pour but de favoriser la coopération dans les domaines culturel, pédagogique, scientifique et technologique entre les pays francophones.
1971 Le premier ministre Pierre Trudeau présente une politique nationale en matière de multiculturalisme, reconnaissant l’importance des groupes culturels et linguistiques autres que les communautés francophones et anglophones. 1988 La Loi sur les langues officielles est revue afin de refléter l’application de la Charte des droits et libertés . Elle met à jour les droits du public de recevoir des services fédéraux bilingues et favorise l’utilisation des deux langues en général.
Commission Laurendeau-Dunton, le gouvernement fédéral de Pierre Trudeau adopte la Loi sur les langues officielles , laquelle fournit l’accès bilingue à tous les services fédéraux. La Loi crée aussi le poste de commissaire aux langues officielles, occupé par Keith Spicer en 1970. 1980 Le 20 mai, le Parti québécois demande aux Québécois un mandat pour « négocier un nouvel accord constitutionnel avec le reste du Canada, basé sur l’égalité des nations. » Près de 60% des Québécois votent contre la séparation dans un référendum.
1984 Les Territoires du Nord Ouest promulguent une ordonnance garantissant le droit à des services territoriaux bilingues. Ce droit est étendu en 1990 à neuf langues autochtones.
Charte canadienne des droits et libertés (avec la permission de Bibliothèque et Archives Canada/ Fonds Robert Stacey/Droit d’auteur de la Couronne/ R11274 148/2 de 2).
Logo des Nations Unies (https:// commons. wikimedia.org/ wiki/File:UN_ emblem_blue.svg).
Inukshuk près d’Arviat, Nunavut (Dreamstime. com/Sophia Granchinho/119254135).
2008 La législature du Nunavut adopte sa Loi sur les langues officielles , donnant un statut de langue officielle à l’anglais, au français et à l’inuktitut. La Loi sur la protection de la langue inuite garantit le droit à l’éducation en inuktitut et promeut la revitalisation de la langue.
2016 La ministre des Affaires autochtones Carolyn Bennett annonce que le Canada adhère entièrement à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, laquelle reconnaît le droit de maintenir et de soutenir les langues autochtones. En 2010, Stephen Harper avait exprimé l’appui du Canada envers la déclaration, mais en des termes qui avaient valu au Canada le statut « d’objecteur ».
2019 En février 2019, le gouvernement fédéral dépose un projet de loi en vue de l’adoption d’une loi sur les langues autochtones, laquelle a reçu la sanction royale lors de la Journée nationale des peuples autochtones (21 juin 2019).
2016 Alban Michael, la dernière personne à parler couramment le nuchatlaht, s’éteint à Campbell River, en Colombie Britannique. Forcé d’apprendre l’anglais dans un pensionnat indien, il avait maintenu sa capacité à parler le nuchatlaht afin de communiquer avec sa mère.
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