Semaine de l'histoire du Canada 2023
INFLUENCEURS CULTURELS
Joe Trouillot Joe Trouillot a commencé sa carrière musicale à un très jeune âge, et le public a découvert et a été captivé par sa voix envoûtante et voluptueuse. Il est rapidement devenu l’un des chanteurs les plus populaires de sa génération. En 1957, lui et certains membres de l’orchestre d’Issa El Saieh ont fait une tournée en Europe et c’est en Italie qu’il a composé sa chanson Oro basso , une de ses pièces les plus célèbres. En 1961, sur l’invitation de Carlo D’Orléan Juste, propriétaire du Perchoir d’Haïti, Joe Trouillot s’est installé à Montréal. Le Perchoir d’Haïti était un lieu de rencontre pour la communauté haïtienne qui, fuyant la dictature de François Duvalier, s’est établie à Montréal. Cette boîte de nuit était un important centre culturel où se côtoyaient poètes, intellectuels, écrivains et musiciens d’origines haïtiennes et québécoises. À Montréal, Joe Trouillot a poursuivi avec passion sa carrière de musicien, et c’est à 91 ans que Joe Trouillot est monté sur scène pour la dernière fois, clôturant une carrière de plus de six décennies et de près de 300 compositions en cinq langues. Il est décédé à Montréal à l’âge de 93 ans.
Jennifer Hodge de Silva, photo et droits d’auteur (Ron Watts, TIFF Film Reference Library)
Richard Amos Ball (Carol Ball, Musée Ste. Catharines, T2008.16.9)
Peinture murale de Jackie Shane (Harrison Panabaker/Historica Canada)
Oscar Peterson au piano (Bibliothèque et Archives Canada)
Richard Amos Ball
Jackie Shane
Oscar Peterson
Jennifer Hodge de Silva
Jennifer Hodge de Silva était une cinéaste pionnière des années 1970 et 1980, et la première cinéaste noire à travailler de manière constante avec à la fois l’ Office national du film et la CBC . Ses documentaires, notamment son film le plus acclamé Home Feeling: Struggle for a Community (1983), explorent les conditions sociales complexes au Canada, et ils sont largement présents dans les programmes d’études en cinéma à travers le Canada.
Pour Richard Amos Ball , un ministre de l’Église épiscopale méthodiste britannique, la musique faisait partie intégrante de sa vie familiale et de sa religion. Lui-même, sa femme, leurs enfants et leurs petits-enfants chantaient et jouaient tous d’un instrument, ce qui les a amenés à former un groupe, les Ball Family Jubilee Singers. Richard Amos Ball dirigeait la partie chorale de ce groupe de musique gospel qui est devenu célèbre au Canada et aux États-Unis, où le groupe a fait de nombreuses tournées.
Jackie Shane était une artiste pionnière transgenre et une figure marquante de la scène R&B de Toronto dans les années 1960. Jackie Shane s’est produite à guichets fermés dans les boîtes de nuit de Toronto, comme la Sapphire Tavern, et elle est apparue dans des émissions télévisées musicales locales. Le 23 juin 2023, la Ville de Toronto a marqué le début de la fin de semaine de la fierté en faisant officiellement de cette même journée la journée Jackie Shane.
Oscar Peterson est largement considéré comme l’un des plus grands pianistes de jazz de tous les temps, et il est célèbre pour sa vitesse et sa dextérité remarquables, pour sa technique précise et ornementée, pour son style éblouissant, et pour ses capacités rythmiques exceptionnelles. Professeur de jazz réputé et défenseur de l’égalité raciale, Oscar Peterson a gagné un prix Juno et huit prix Grammy. Il a également joué sur plus de deux cents albums d’autres artistes, notamment ceux de Ella Fitzgerald, de Dizzy Gillespie, de Billie Holiday, et de Louis Armstrong.
Andre Barnwell, d’origine caribéenne, est un virtuose de l’animation. Diplômé du Collège Sheridan, il a plus de 15 ans d’expérience à son actif en tant que concepteur de personnages, maquettiste, et animateur-graphiste. Son parcours s’est étendu à travers le Canada et son travail a laissé une marque indélébile sur les marques mondiales. Andre Barnwell est récipiendaire d’un très convoité Webby Award, et ses animations témoignent de son dévouement et de ses prouesses innovatrices. Il est un artiste qui célèbre non seulement son héritage, mais qui refaçonne l’essence même de l’animation.
ILLUSTRATEUR VIDEO
Portrait de Portia White par Yousuf Karsh, janvier 1946 (Yousuf Karsh / bibliothèque et archives Canada / PA-192783)
VERS L’AVENIR L E S NO I R S CANAD I ENS D ’AU J OURD ’ HU I
Théâtre des Noirs canadiens Les compagnies de théâtre des Noirs canadiens existent depuis le début du 19 e siècle à Vancouver et à Halifax, ainsi que dans les petites communautés comme North Buxton et Amherstburg en Ontario. La première troupe de théâtre noire à connaitre un grand succès a été la Negro Theatre Guild de Montréal en 1942, avec sa production de la pièce The Green Pastures de Marc Connelly. À la fin des années 1960 et début des années 1970, plusieurs compagnies de théâtre noires se sont formées. Fondée en 1968, le Black Theatre Workshop (BTW) de Montréal est la plus ancienne compagnie de théâtre noire professionnelle au Canada. La première production de BTW a été la pièce How Now Black Man , par l’auteur montréalais Lorris Elliot.
Lawrence Hill Lawrence Hill , auteur et essayiste, est l’un des contributeurs les plus poignants de la culture noire canadienne. Ce conteur a inspiré et éduqué les masses sur le récit historique noir au Canada en explorant la race, l’identité et l’esclavage dans ses œuvres littéraires, notamment dans son livre à succès international The Book of Negroes (trad. Aminata ).
Portia White
La contralto Portia White était la grande diva du Canada dans les années 1940. Malgré le racisme auquel elle a été confrontée, Portia White a été la première chanteuse canadienne noire de renommée internationale. Née en Nouvelle Écosse, elle était considérée comme l’une des meilleures contraltos classiques du 20 e siècle.
La danseuse à claquettes de Montréal, Ethel Bruneau, porte la coupe pixie alors qu’elle s’exécute en compagnie de son partenaire, Nathan Alonzo, vers 1953 (Ethel Bruneau)
Un nouveau visage Les entrepreneurs canadiens noirs du monde de la mode, comme Paul Cornish et Winston Kong, ne sont peut-être pas des noms connus aujourd’hui, mais ils ont véritablement contribué à briser les barrières de la scène de la mode torontoise des années 1970 et 1980. Plusieurs de ces pionniers de la mode sont arrivés au Canada avec la vague d’immigration des Caraïbes dans les années 1960. Ces designers, leurs modes, et leur esthétique ont permis à des mannequins noirs d’apparaître dans des publications de renom, tout en élargissant le profil de la mode canadienne en y intégrant des personnes d’origine africaine.
Tressé, bouclé, lissé Du lissé bouclé aux afros, en passant par les dreadlocks, ou tresses rastas, la coiffure des Noirs a connu de nombreux rebondissements au fil des décennies. Kemeel Azan était attiré par les cheveux des femmes noires lorsqu’il est arrivé au Canada dans les années 1950, et il a vite constaté que les nombreuses femmes noires des Caraïbes qui travaillaient comme domestiques avaient très peu d’options en matière de soins capillaires. Au fil des ans, Kemeel Azan a ouvert quatre salons Beauty World, mais il les a finalement regroupés à une même adresse à Toronto.
Lawrence Hill (Hungry Eyes Media)
LE SAVIEZ-VOUS?
Depuis l’époque de l’asservissement jusqu’aux années 1950 et 1960, les femmes noires au Canada ont souvent travaillé comme domestiques, l’un des seuls emplois qui leur étaient offerts. De nombreuses femmes caribéennes sont venues au Canada dans le cadre du programme de recrutement de domestiques antillaises . Ces femmes ont fait d’importantes contributions à la société canadienne, et elles ont aidé à bâtir des communautés caribéennes prospères à Toronto et à Montréal.
La chorégraphe et designer de Toronto, Ola Skanks, porte une combinaison-pantalon aux motifs audacieux, dans les années 1970 (Dance Collection Danse/Kennedy)
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