Trousse de ressources sur les artistes de guerre
Trousse de ressources sur les Artistes de Guerre
Première Guerre mondiale : Fonds de souvenirs de guerre canadiens Le programme canadien d’art de guerre lancé durant la Première Guerre mondiale était une initiative novatrice, conçue pour documenter les expériences et les contributions des forces canadiennes pendant le conflit. Il a jeté les bases des futurs programmes canadiens d’art de guerre et a donné lieu à un ensemble impressionnant d’œuvres. Le programme était principalement axé sur les peintures, mais il comprenait également des sculptures, des photographies et des gravures, dont un bon nombre conservent une importance historique à ce jour. Max Aitken (éventuellement lord Beaverbrook) a créé le Fonds de souvenirs de guerre canadiens (FSGC) en 1916. Aitken, une personnalité influente du monde des affaires, des médias et de la politique, était profondément déterminé à faire en sorte que le rôle du Canada dans la guerre soit commémoré comme il se doit. Il croyait au pouvoir des arts visuels pour saisir les dimensions héroïques et humaines de la guerre et pour les préserver pour la postérité. Son ambition était de créer des archives artistiques qui serviraient de mémorial permanent aux contributions du Canada sur le champ de bataille.
Introduction : L’art de Guerre
L’art joue un rôle crucial dans la documentation de la guerre parce qu’il capture les aspects émotionnels, culturels et humains d’un conflit d’une manière que les archives historiques traditionnels ne peuvent pas faire. Il contribue à transmettre les expériences vécues par les soldats, les civils et les survivants, en mettant en lumière le bilan personnel de la guerre. Par l’entremise de la peinture, de la photographie, de la poésie et du cinéma, les artistes peuvent exprimer les émotions brutes de la peur, de la perte, de la colère et de l’espoir. Ces couches expressives permettent une compréhension plus profonde de la guerre qui transcende les faits et les chiffres. L’art de guerre invite le public à aborder des sujets complexes et douloureux de manière personnelle et réfléchie. En suscitant l’empathie, il favorise un lien plus profond avec les personnes touchées par la guerre et il encourage la réflexion critique sur les causes et les conséquences des conflits. Programmes d’art de guerre Depuis la Première Guerre mondiale, les programmes d’art de guerre du Canada ont fait des commandes à des artistes pour qu’ils documentent et interprètent la participation du Canada à des conflits militaires. Ces programmes ont joué un rôle important dans la préservation et la compréhension de l’histoire militaire du Canada par le biais de moyens visuels. Une grande partie des œuvres d’art produites dans le cadre de ces programmes est conservée au Musée canadien de la guerre et dans d’autres collections nationales, afin de s’assurer que ces récits visuels continuent d’éduquer et d’inspirer les gens. Mary Riter Hamilton Même si elle ne faisait pas officiellement partie du Fonds de souvenirs de guerre canadiens, Mary Riter Hamilton, à la demande du Amputation Club of British Columbia (aujourd’hui Les Amputés de guerre du Canada), s’est rendue en Europe après la guerre et a documenté la dévastation qu’elle y a rencontrée, à sa manière profondément personnelle. Plutôt que de se concentrer sur l’action de la guerre elle-même, Mary Riter Hamilton en a capturé les conséquences; les tranchées abandonnées, les villages détruits et les paysages dévastés par les batailles qui y avaient eu lieu. Son œuvre est remarquable pour sa représentation hantée par la désolation et les ruines et ne présentant que peu ou aucune figure humaine. L’absence de soldats dans ses œuvres sert à souligner le vide et la dévastation que la guerre laisse derrière elle. Entre 1919 et 1922, Mary Riter Hamilton a réalisé quelque 350 œuvres sur les champs de bataille. Il s’agit de la plus grande collection de peintures canadiennes sur la Première Guerre mondiale réalisées par un seul artiste. Regardez la Minute du patrimoine sur Mary Riter Hamilton ici.
La deuxième bataille d’Ypres, du 22 avril au 25 mai 1915 , par Richard Jack, en 1917 (CWM 19710161-0161/ Collection Beaverbrook d’art militaire/Musée canadien de la guerre).
Aitken a mis au point un programme demandant à des artistes de se rendre sur les lignes de front, ainsi que dans d’autres zones d’activité de la guerre, afin de dépeindre ce qu’ils voyaient. Ce projet était novateur, car il invitait les peintres, et pas seulement les historiens, les photographes et les cinéastes, à témoigner et à enregistrer la réalité des combats, des pertes, des destructions, du courage et de la résilience. Le Fonds de souvenirs de guerre canadiens a produit des centaines d’œuvres d’art qui ont été exposées après la guerre. En 1919, la collection a été exposée à la Royal Academy de Londres et, par la suite, des pièces ont été exposées au Canada et à l’étranger. Après la guerre, Aitken a transféré la plupart des œuvres d’art au Musée des beaux-arts du Canada. En 1971, la galerie les a transférées au Musée canadien de la guerre. 4
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