L’archéologie au Canada

Cet outil a pour but de fournir aux enseignant(e)s, ainsi qu’aux élèves, un cadre pour comprendre l’archéologie en tant qu’outil historique et pour découvrir sa relation avec l’histoire du Canada

Un outil d’apprentissage d'initiation

au Canada

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Section 1 : Introduction

Section One: Introduction

Introduction Cet outil d’apprentissage est une introduction aux bases de l’archéologie. Il comprend des informations pratiques sur ce qu’est l’archéologie et sur la manière dont nous l’utilisons, ainsi que des activités pour nous aider à comprendre comment elle améliore nos connaissances historiques, influence nos perceptions de l’histoire et façonne les récits historiques. L’apprentissage de l’archéologie peut aider les élèves à comprendre l’importance et la complexité du processus de découverte des sites historiques. L’archéologie ne se limite pas à l’action de déterrer un artefact; elle consiste également à interpréter l’utilisation de cet artefact et à le relier à un contexte plus vaste. L’archéologie peut contribuer à confirmer ou à réfuter les récits historiques. Elle peut jouer un rôle dans la confirmation des histoires qui ont été ignorées, délibérément oubliées ou mal interprétées. Cela est particulièrement important au Canada, où les expériences et les récits oraux des Autochtones ont souvent été ignorés. En plus des récits coloniaux biaisés, cette exclusion intentionnelle a longtemps entravé notre éducation sur de nombreux aspects de l’histoire canadienne.

Proue du RMS Titanic , photographié en 2004 par le ROV Hercules (NOAA, Institute for Exploration, University of Rhode Island/Wikimedia Commons).

Message aux enseignant(e)s Cet outil a pour but de fournir aux enseignant(e)s, ainsi qu’aux élèves, un cadre pour comprendre l’archéologie en tant qu’outil historique et pour découvrir sa relation avec l’histoire du Canada. Les élèves sont encouragés à réfléchir de manière critique à leur compréhension de l’histoire et aux communautés dans lesquelles ils vivent. Nous encourageons les enseignant(e)s à rester sensibles aux dynamiques à la fois individuelles et de groupe afin de s’assurer que la classe demeure un environnement sûr pour tous les apprenants. Le climat de la classe doit encourager les élèves à interagir les uns avec les autres de manière positive et respectueuse. Avec vos élèves, élaborez des règles de base pour avoir des discussions attentionnées et inclusives, et abordez immédiatement les propos et les idées nuisibles. Veuillez consulter les systèmes de soutien de votre école pour obtenir une aide supplémentaire, si nécessaire. Les activités proposées dans cet outil peuvent être utilisées dans l’ordre ou indépendamment les unes des autres. D’autres ressources sur l’archéologie au Canada, gratuites et bilingues, sont disponibles sur L’Encyclopédie canadienne . Les guides pédagogiques de Historica Canada font partie d’un processus de collaboration qui implique des professeurs d’histoire, des historiens universitaires et des intervenants communautaires dans la création du contenu et la planification des leçons. Ce guide a été développé en collaboration et en consultation avec Scott Masters et la Dre. Kristen Barnett, et il a été produit avec le soutien du gouvernement du Canada. Historica Canada offre des programmes que vous pouvez utiliser afin d’explorer, d’apprendre et de réfléchir à notre histoire et à ce que signifie le fait d’être Canadien. Cet outil est en accord avec les programmes scolaires canadiens actuels et il a été conçu pour être utilisé dans les salles de classes des écoles intermédiaires et secondaires.

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Terminologie Certaines des activités proposées dans ce guide requièrent des compétences de lecture avancées. Envisagez de jumeler des apprenants en langue avec des lecteurs plus expérimentés. Les enseignant(e)s peuvent également penser à enseigner des mots ou des concepts importants au préalable afin d’aider les élèves à comprendre les grandes idées contenues dans ces activités. Le terme « Canada » est utilisé dans ce guide pour désigner les terres autochtones traditionnelles et les anciennes colonies françaises et britanniques que nous appelons aujourd’hui le Canada. Ce guide utilise principalement un langage contemporain pour désigner les zones géographiques; les enseignant(e)s peuvent, s’ils le désirent, utiliser la terminologie de l’époque avec leurs élèves. Dans l’archéologie traditionnelle, la chronologie est divisée en périodes « préhistorique » et « historique ». La période « préhistorique » se réfère à tout ce qui est antérieur à l’arrivée des colons européens et elle

Bouteilles excavées à l’Apothicaire du Niagara, à Niagara-on-the Lake, Ontario (Day of Archaeology/ Wikimedia Commons).

remonte à des dizaines de milliers d’années. Toutefois, de nombreux peuples autochtones et archéologues préfèrent désormais les termes « précolonial » ou « avant le contact » pour corriger l’idée fausse selon laquelle l’histoire n’existait pas avant la présence des Européens. La période « historique » s’étend de l’arrivée des colons européens à aujourd’hui. La transition de la période « préhistorique » à la période « historique » a pris du temps, c’est pourquoi le terme « protohistorique » est souvent utilisé pour décrire cette période de transition. Les peuples autochtones au Canada ont été appelés à tort « Indiens » par les colons européens. Bien que le terme « Indien » ne soit pas approprié pour désigner les peuples autochtones, il est toujours utilisé dans les définitions juridiques. De même, des termes comme « paléoindien » et « paléoesquimau » sont utilisés en archéologie pour désigner les premières populations autochtones en Amérique du Nord, malgré les appels de plus en plus nombreux à remplacer ce langage. Le terme « autochtone » est un terme général politique et juridique utilisé dans la Constitution et qui englobe les Premières nations, inscrites ou non, ainsi que les Métis et les Inuits. Une spécificité culturelle ou nationale est privilégiée chaque fois que c’est possible.

En 2022, une pièce d’or a été trouvée sur la

côte de Terre-Neuve. Elle a été récupérée sur la plage. Elle date de l’Angleterre des années 1420, ce qui signifie qu’elle avait déjà 70 ans et n’était plus en circulation au moment où Jean Cabot est arrivé sur les côtes du Canada. La façon dont elle est arrivée ici demeure un mystère.

Pièce médiévale : pièce de monnaie d’Henri VI, datant de 1422 - 1427 (Somerset County Council, Ciorstaidh Hayward Trevarthen, 2015-04-30, Wikicommons).

Les formations des roches dans la vallée de la rivière Milk au parc provincial Writing-on-Stone en Alberta (Dreamstime.com/James Gabbert/ID 309170103).

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Qu’est-ce que l’archéologie? ’archéologie est une science sociale qui utilise des preuves, notamment des vestiges matériels (preuves physiques laissées par les humains), pour approfondir notre compréhension de la vie humaine du passé. Les archéologues utilisent également des documents écrits et ils collaborent de plus en plus avec les communautés pour intégrer leurs connaissances, leur expertise et leurs récits oraux. Dans la mesure du possible, ces informations sont combinées à celles provenant des vestiges physiques trouvés sur les lieux où les gens vivaient et travaillaient, sur les sites qu’ils visitaient, et où ils ont été enterrés il y a longtemps. L’archéologie peut être utilisée pour étudier n’importe quelle période. Certains archéologues se spécialisent dans le passé récent, tandis que d’autres étudient l’évolution humaine et les périodes remontant à des millions d’années. Les vestiges archéologiques peuvent être aussi grands qu’une ville ou aussi petits qu’une perle. Étant donné que les matières organiques (matières végétales et animales) ne se conservent généralement pas bien au fil du temps, les artefacts (objets) que les archéologues étudient sont souvent fabriqués de matériaux comme la pierre ou l’argile, des matériaux qui sont plus durables. Lorsque les conditions sont favorables, comme des grottes sèches, des sites souterrains ou le pergélisol, les chances de trouver des matières végétales et animales sont plus grandes. Grâce à une étude minutieuse, les archéologues peuvent découvrir de nombreuses choses et en apprendre beaucoup sur la vie économique, sociale, religieuse et politique des peuples. Par exemple, les régimes alimentaires peuvent être reconstitués à partir des restes de faune (animaux) et de flore (plantes), tandis que les structures d’habitations, les alignements rocheux, les pictogrammes (peintures rupestres) et les pétroglyphes (gravures rupestres) peuvent nous renseigner sur les demeures, l’utilisation des ressources et la vie sociale, familiale et religieuse. L

Section 2 : Vue d’ensemble

Un site de fouille au parc patrimonial Wanuskewin, au Saskatchewan, le site archéologique actif le plus ancien au Canada (Jeffery J. Nichols/Wikimedia Commons).

Sites archéologiques Un site archéologique est un lieu où l’on trouve des vestiges matériels d’une activité humaine ancienne, que ce soit par hasard ou à la suite de recherches délibérées. Bien qu’on puisse apprendre beaucoup de choses en étudiant les sites de surface, de nombreux sites archéologiques sont souterrains. Les recherches sur les sites enfouis peuvent être menées à l’aide d’équipements spécialisés, de carottages et d’excavations contrôlées. Les fouilles archéologiques reposent souvent sur l’utilisation de petits outils portatifs pour pouvoir enlever lentement et soigneusement de fines couches de terre. La position exacte de tout ce qui a été trouvé, y compris la terre, les artefacts, les objets et autres caractéristiques, est ensuite enregistrée. Les archéologues tentent de répondre à plusieurs questions, et parmi celles-ci, ils cherchent à savoir si le site a été utilisé une seule fois ou à plusieurs reprises. Est-ce que ce site a été utilisé par le même groupe de personnes ou par des groupes différents? Quand? À quoi ressemblait la vie ici?

Un pictogramme dans le parc provincial Lake Superior, Ontario (Dreamstime.com/ John Twynman/ID 255571328).

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Section 2 : Vue d’ensemble

Un site de fouille archéologique au conférence Ontario Student Classics Conference, 2005 (France3470/Wikimedia Commons).

Activité d’introduction dirigée par l’enseignant(e)

Créez une chasse au trésor en classe en utilisant cinq à dix images qui représentent des artefacts ou d’autres indices provenant d’un site archéologique de votre choix. Comme mesure facultative, vous pouvez attribuer à certains élèves un « outil » ou une « compétence » (par exemple, linguiste, entomologiste) qu’ils doivent utiliser pour accéder à un indice spécifique. 1. Demandez à votre classe de chercher des indices afin de déterminer le type de site qu’ils examinent. Une fois les indices trouvés, demandez aux élèves de décrire ce qu’ils peuvent au sujet du site ou de la société. Demandez à vos élèves : « Qu’est-ce que vous savez avec certitude? Sur quoi faites-vous des suppositions? » Astuce : Retenez quelques indices. Les archéologues ne trouvent pas toujours les choses toutes en même temps! 2. Dévoilez le site en question. Demandez aux élèves : Qu’avez-vous compris correctement? Quelles informations manquaient ou manquent toujours? A-t-il été facile ou difficile de faire des observations et des suppositions? Aviez-vous raison ou presque? Comment le savez-vous? Quel type d’information ou de langage avez-vous utilisés pour en arriver à vos décisions? 3. Demandez à vos élèves de se référer aux déductions qu’ils ont faites à partir de vos indices. Demandez-leur de réfléchir aux facteurs suivants : En faisant ces suppositions, quels facteurs avez-vous pris en compte? Pensez-vous que vos suppositions en disent plus sur les objets ou sur la société ou la civilisation dans son ensemble? Avez-vous réussi à faire des suppositions qui vous ont aidé à révéler quelque chose sur un objet en particulier, ou vos déductions s’appliquaient-elles à la société ou à la civilisation dans son ensemble? Qu’est-ce que cela révèle au sujet des défis auxquels les archéologues sont confrontés? Modification : Si c’est possible, essayez de mener la chasse à l’extérieur! Les élèves peuvent rechercher des images préparées à l’avance ou explorer ce qui se trouve déjà dans leur environnement.

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Archéologie au Canada

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’archéologie canadienne s’est développée au début du 19 e siècle, alors que les outils et les méthodes de l’archéologie occidentale étaient encore en cours d’élaboration. À l’époque, de nombreux sites, y compris des lieux de sépultures sacrés, ont été détruits pour les objets «exotiques» qu’ils pourraient contenir (cette pratique destructrice est connue sous le nom de ‘chasse aux reliques’). Après la Confédération en 1867, l’intérêt pour le passé précolonial du Canada a continué à se développer. L’ère post-Confédération a été une période de collecte archéologique intensive. La photographie est devenue un nouveau moyen de documenter les matériaux. Les sociétés locales de nature, de sciences et d’histoire se sont développées et ont incité les gouvernements provinciaux à établir des musées et d’autres programmes éducatifs promouvant l’archéologie. Les archéologues canadiens ont commencé à travailler sur le terrain, à décrire et à interpréter les résultats, et à établir des normes de recherche. Au 20 e siècle, l’étude de l’archéologie est devenue plus largement accessible, et le domaine s’est développé. De nouvelles techniques et méthodes de datation ont Les peuples autochtones expriment depuis longtemps leurs inquiétudes à l’égard des archéologues non autochtones et de la destruction, de la collecte et du contrôle de leur passé autochtone. L’étude du passé autochtone sans l’inclusion des peuples autochtones dans le présent est un problème que l’archéologie autochtone vise à corriger. Développée en partie pour soutenir de meilleures pratiques, l’archéologie autochtone a été présentée comme un ensemble d’approches de l’archéologie avec, par et pour les peuples autochtones. Elle réunit les peuples autochtones et les archéologues par le biais de partenariats et de collaborations. L’archéologie autochtone se divise en deux catégories : l’archéologie centrée sur les Autochtones, qui est réalisée par des chercheurs et des archéologues non autochtones en collaboration avec des communautés autochtones, et l’archéologie autochtone, qui est dirigée par des chercheurs et archéologues autochtones. Les deux catégories travaillent à comprendre le passé en prenant en compte de multiples perspectives et en intégrant la science, les connaissances, les expériences et les valeurs autochtones dans les méthodes et les analyses archéologiques. Les développements récents incluent la combinaison des sciences autochtones et occidentales, reconnaissant et incluant des méthodes issues des milliers d’années d’observations, de questions et de conclusions que les peuples autochtones ont menées bien avant le développement de la science occidentale. Archéologie autochtone

été découvertes, des histoires culturelles régionales ont été définies et un schéma de base (même si pas nécessairement exact) de l’histoire précoloniale du Canada a été établi. La fin des années 1900 a également été marquée par une croissance industrielle record au Canada, ce qui a renforcé les préoccupations du public en matière de préservation de l’environnement. En conséquence, les archéologues et les défenseurs du patrimoine de tout le pays ont exhorté avec succès les gouvernements à adopter des lois visant à protéger les sites patrimoniaux qui étaient menacés de destruction. Au 21 e siècle, l’archéologie continue d’évoluer. Les peuples autochtones, qui ont longtemps lutté pour obtenir le droit d’être davantage impliqués dans les fouilles et l’étude de leur propre patrimoine, ont été enfin reconnus. Dans les Territoires du Nord-Ouest, les permis archéologiques nécessitent l’autorisation de la Première nation la plus proche; dans le sud du Canada, on assiste à une augmentation de revendications territoriales et de traités d’autonomie gouvernementale, et presque tous revendiquent la souveraineté autochtone sur les questions culturelles comme l’archéologie. La méthode scientifique L’archéologie s’appuie sur la méthode scientifique occidentale, un processus dans lequel vous : 1. Faites une observation. 2. Posez une question ou formulez une hypothèse. 3. Effectuez des recherches et testez l’hypothèse. 4. Analysez les données pour parvenir à une conclusion. Il arrive qu’un archéologue émette d’abord une

hypothèse, puis recherche des données observables pour la prouver ou la réfuter.

Une excavation archéologique d’un site autochtone sur le rivage nord du lac Consecon dans le comté de Prince Edward, Ontario, 1956 (Flossey Ibey/HC01994A/Community Archives of Belleville & Hastings County/Wikimedia Commons).

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Section 2 : Vue d’ensemble

Activité : Histoire subjective

L’une des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les archéologues et les historiens est le fait d’éviter les préjugés ou les conclusions hâtives. Prenez un moment pour réfléchir à votre vie et aux éléments qui vous semblent familiers, comme votre dynamique familiale, les normes sociales de votre école, la configuration de votre centre commercial local, l’argent, peut-être les types de produits locaux que vous pouvez trouver en été, ou certaines lois fondamentales de l’endroit où vous vivez. Un bon nombre de ces éléments peuvent sembler être d’une simple évidence, mais ils sont en fait subjectifs par rapport à vos expériences vécues. Si vous deviez déménager dans une autre partie du monde, dans un endroit où vous n’êtes jamais allé, combien de ces choses vous sembleraient familières? Quelles ressources utiliseriez-vous pour en savoir plus? D’une certaine manière, l’étude du passé est comparable. Il est important de garder l’esprit ouvert et de ne pas attribuer vos propres valeurs subjectives sans preuves.

1. Avec la classe, définissez et discutez du langage objectif par rapport au langage subjectif, en commençant par dresser une liste des caractéristiques qui entrent dans chaque catégorie. En quoi le langage subjectif peut-il constituer un inconvénient dans la recherche ou dans le partage d’informations? En quoi peut-il être utile? Il pourrait être intéressant d’utiliser des accessoires (par exemple, faire des observations objectives et subjectives sur un livre, puis le comparer à un autre livre et noter comment les listes changent). 2. Dans des centaines d’années, qu’est-ce que les archéologues pourraient apprendre sur vous? Choisissez cinq objets personnels qui permettraient à un archéologue, qui ne connait pas votre société, d’en savoir plus sur vous et votre vie. N’oubliez pas de tenir compte de ce que vous avez appris sur la subjectivité. Qu’est-ce que l’archéologue pourrait observer à partir de ces objets? Qu’est-ce que ces objets ne démontrent pas? (N’oubliez pas qu’un téléphone ou un ordinateur portable serait à court de batteries et ne serait peut-être pas rechargeable.) 3. En petits groupes, observez et discutez des similitudes et des différences entre les objets des autres. Supposez que tous ces objets ont été trouvés ensemble. Qu’est-ce que les archéologues apprendraient au sujet de votre classe? Est-ce que le contexte ajouté modifie la façon dont vos propres objets peuvent être interprétés? Ces objets offrent-ils une représentation fidèle de votre école? De votre quartier? De votre province? De votre génération? Si ce n’est pas le cas, que manque t-il? Quels types de matériaux supplémentaires seraient utiles pour compléter le tableau? 4. Organisez une discussion en classe : qu’est-ce que vos constatations vous apprennent sur les limites des sources primaires? De quelle manière nos idées préconçues peuvent-elles affecter notre interprétation de ces preuves? Que peuvent faire les archéologues pour contrer ou prévenir la subjectivité? Que se passerait-il s’ils trouvaient les mêmes objets, ou des objets très différents, dans une salle de classe d’une autre région du pays? Activité d’approfondissement : En petits groupes, examinez le message d’Arecibo, qui a été envoyé dans l’espace en 1974 afin de transmettre des informations de base sur la Terre et sur l’humanité. Pensez-vous qu’il s’agit d’une représentation exacte ou appropriée? Pourquoi ou pourquoi pas? Qu’est-ce que le message d’Arecibo nous apprend sur ce que les gens de l’époque considéraient comme étant important d’un point de vue historique ou sociétal? Que nous apprend-il sur la société de l’époque? Le message serait-il différent aujourd’hui ?

Le message d’Arecibo, envoyé en 1974 par l’Observatoire d’Arecibo (Arne Nordmann (norro)/2005/ Wikimedia Commons).

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es premiers peuples autochtones sont arrivés dans ce qui est aujourd’hui le Canada, il y a environ 40 000 ans. Ils sont arrivés en plusieurs groupes et de diverses façons. Il reste encore beaucoup de choses que nous ne savons pas sur ce sujet. Le modèle du pont terrestre repose sur une jonction entre la Sibérie et l’Alaska actuels qui a permis aux peuples d’accéder au continent nord-américain. D’autres modèles incluent les migrations côtières et les mouvements et déplacements en provenance de l’Amérique du Sud vers l’Amérique du Nord. Ce que nous savons, c’est que les premiers peuples autochtones ont évolué de multiples façons au cours de milliers d’années. Alors que les archéologues travaillent davantage avec les peuples autochtones pour écouter et respecter leurs connaissances et leurs histoires orales, de plus en plus d’informations sont partagées et notre compréhension continue d’augmenter. Section 3 : La période d’avant le contact

Datation

Il peut être difficile de déterminer l’âge des sites archéologiques. Les archéologues utilisent une combinaison de méthodes de datation relative (comparaison de données pour former une chronologie) et de datation absolue (utilisation d’une analyse scientifique pour trouver l’âge réel estimé). La datation au radiocarbone est une méthode de datation absolue importante. Lorsqu’un organisme vivant meurt, le radiocarbone qu’il contient commence à se

désintégrer à un rythme prévisible. La mesure du taux de désintégration du carbone radioactif permet de déterminer la durée de vie de l’organisme et la date de sa mort. Par exemple, nous pouvons savoir quand une colonie a été occupée en datant le bois de ses bateaux ou les graines dans ses poteries. Il existe plusieurs autres méthodes de datation qui sont utilisées par les archéologues, que vous pouvez découvrir dans cet article sur L’Encyclopédie canadienne .

Les fouilles effectuées à Red Hill Valley, un établissement autochtone vieux de plus de 11 000 ans situé près de Hamilton en Ontario, ont permis de découvrir des preuves que la communauté chassait des mastodontes ou des mammouths.

Un squelette de mammouth exposé au Centre d’interprétation de la Béringie du Yukon à Whitehorse (Chris Hunkeler/Wikimedia Commons).

Paléontologie Nos archives fossiles datant des 600 derniers millions d’années comprennent environ 250000 espèces, et de nouvelles espèces sont constamment décrites. Ces fossiles comprennent une grande variété d’organismes, allant des microscopiques poissons préhistoriques aux dinosaures. Les animaux ayant des parties de squelette dur ont plus de chances d’être préservés et ils constituent la grande majorité des fossiles. Souvent considérée à tort comme faisant partie de l’archéologie, l’étude des fossiles est en fait un domaine distinct appelé paléontologie. Celle-ci nous aide à comprendre la nature des organismes anciens et elle fournit des informations sur la biomasse ancienne (la matière produite par les organismes organiques). Bien que la paléontologie et l’archéologie soient deux domaines différents, elles partagent certaines similitudes, comme les types d’outils et de technologies qu’elles utilisent, les pratiques de terrain et les méthodes de recherche. Elles peuvent même travailler sur le même site, et il existe entre elles des recoupements; par exemple, les archéologues environnementaux travaillent sur des plantes et des animaux fossilisés.

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Section 3 : La période d’avant le contact

L’intérieur du Centre d’interprétation Head-Smashed-In Buffalo Jump, Alberta, 1996 (LBM1948/Wikimedia Commons).

Activité : Premiers peuples autochtones

Lisez les articles de L’Encyclopédie canadienne sur la Culture des premiers peuples autochtones au Canada et l’Histoire des premiers peuples autochtones au Canada. 1. En groupes de deux ou en petits groupes, choisissez un site archéologique datant du pré-contact pour effectuer des recherches. Voici quelques exemples de départ : i. Grottes du Poisson-Bleu ii. Site archéologique de Jemseg iii. Áísínai’pi (site archéologique Writing-on-Stone) iv. Sites archéologiques de Pointe-du-Buisson a. Commencez par examiner des objets ou des photographies du site. Ensemble, écrivez trois déductions (des suppositions éclairées) et trois questions au sujet du site en vous basant sur ce que vous avez vu. N’oubliez pas de prendre en compte les éléments environ nementaux (par exemple, le sol) et culturels (par exemple, les pots). b. Effectuez maintenant des recherches plus approfondies sur le site. Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables; lisez le guide des conseils pour la recherche avant de commencer. Notez le nombre de vos déductions qui sont correctes et le nombre de vos questions pour lesquelles vous avez trouvé une réponse. Y a-t-il quelque chose que nous ne savons toujours pas? Pourquoi? c. Observez-vous des parallèles ou des similitudes entre les preuves découvertes sur le site ou les peuples qui y vivaient par rapport à votre communauté d’aujourd’hui? Qu’est-ce que cela révèle sur la continuité historique des sociétés au Canada? Présentez vos conclusions à la classe, puis discutez de ce que vous avez appris. Y avait-il des similitudes entre les sites? Qu’est-ce qui était différent? Quel était l’éventail des artefacts? Que nous ont appris ces sites, en tant que société occidentale, sur les débuts de l’histoire autochtone? Pourquoi pensez-vous qu’il est important d’en savoir plus sur les premiers peuples autochtones en Amérique du Nord?

Activité d’approfondissement : De quelle manière un apprentissage auprès des communautés autochtones reliées pourrait-il approfondir notre compréhension de ces sites?

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Section 4 : Archéologie et histoires orales ien que l’archéologie traditionnelle s’appuie principalement sur des vestiges physiques, elle est influencée par d’autres facteurs comme les textes écrits, les connaissances autochtones, les histoires orales et les légendes.

Depuis des milliers d’années, les traditions orales constituent une méthode essentielle pour transmettre des récits, des connaissances, des histoires, des leçons et des enseignements spirituels, des chants, des poèmes, des prières et des modes de survie. Chez les peuples autochtones au Canada, les traditions orales sont un moyen de recueillir, de préserver et de partager les récits, les mythes, le savoir traditionnel et l’histoire. Pendant des siècles, les croyances occidentales préconçues selon lesquelles les écrits sont plus dignes de confiance que les histoires orales ont menacé et endommagé les méthodes traditionnelles de transmission des connaissances. De nos jours, les communautés autochtones continuent de se réapproprier les histoires et les traditions orales qui ont été supprimées ou menacées par la colonisation. D’autres communautés ont également adopté les traditions orales pour sauvegarder et transmettre des chroniques et des généalogies, ainsi que pour communiquer des idées sous forme musicale. Les histoires orales peuvent être un outil important pour les archéologues. Qu’elles demeurent dans la tradition orale ou qu’elles soient éventuellement écrites, elles offrent des informations essentielles sur notre passé et elles servent de guide aux découvertes physiques.

L’expédition Franklin Première partie : les témoignages oraux

En 1845, le gouvernement britannique a chargé sir John Franklin de poursuivre ses recherches pour trouver le passage du Nord-Ouest dans l’Arctique. Deux navires, le HMS Erebus et le HMS Terror , sont partis en expédition. Les navires et les hommes à bord sont disparus sans qu’on entende plus parler d’eux. Les recherches pour retrouver l’expédition Franklin ont commencé en 1848, mais les deux navires n’ont été retrouvés qu’en 2014 et 2016, respectivement, après que des scientifiques aient finalement écouté les témoignages oraux inuits qui avaient été préservés depuis l’événement fatidique.

L’expédition Franklin traverse le lac Prosperous, T.N.-O., accompagné par un groupe autochtone local (Robert Hood, 1820/ Bibliothèque et Archives Canada/2836428).

1. Avec la classe, discutez des raisons pour lesquelles les traditions historiques occidentales ont souvent négligé les récits oraux. Qui pourrait en bénéficier et qui n’en bénéficierait pas?

2. Enquêtez seul sur l’histoire de l’expédition Franklin. Lisez et écoutez les témoignages oraux dans l’article Exploration de l’Arctique à travers l’histoire orale de L’Encyclopédie canadienne . Vous pouvez également trouver plus d’informations sur l’expédition en lisant les articles Recherche de l’expédition Franklin et Sir John Franklin. 3. Rédigez une réflexion sur le rôle que le savoir et l’histoire orale inuits ont joué dans la découverte des deux navires. Que vous apprennent les différentes manières dont les sources primaires ont été utilisées dans le cadre de la recherche de Franklin sur la valeur accordée à différentes sources de preuves par différents groupes? Pensez-vous que cela a des impacts sur les parties de l’histoire dont on se souvient ou qui sont considérées comme étant importantes?

4. En petits groupes, discutez de ce que vous avez appris sur la relation entre les histoires orales et l’archéologie. Quel est le lien entre l’archéologie et les traditions orales? Comment la découverte de preuves matérielles affecte-t-elle la légitimation des traditions orales dans les pratiques historiques occidentales?

Les tombes de l’expédition Franklin, Île Beechey, Nunavut, Canada (Dreamstime.com/Karen Foley/ID 255549070).

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Section 4 : Archéologie et histoires orales

Deuxième partie : l’archéologie marine 1. Lisez l’article de L’EC sur l’archéologie maritime, et explorez la page de Parcs Canada au sujet de l’archéologie sur les épaves de Franklin. 2. Effectuez des recherches sur une autre épave ou un autre site archéologique marin au Canada. Y en a-t-il près de chez vous? De quand date le site? À quoi ressemble le site? Comment a-t-il été découvert? Quelle partie de notre histoire reflète-t-il? Quels défis ce site représente-t-il pour les archéologues? 3. Créez un diorama de l’épave ou du site en prêtant attention aux défis posés par le terrain, aux outils et à la technologie qui sont nécessaires pour accéder au site et pour l’explorer, et aux découvertes des archéologues sur le site. 4. Rédigez une réflexion : qu’avez-vous appris sur l’archéologie marine en tant

Un timbre-poste canadien de 1987, représentant la roue retrouvée de la Breadalbane (Dreamstime.com/ Alexander Mirt/ID 212011002).

que processus? Quels sont les défis uniques auxquels l’archéologie « terrestre » n’est pas confrontée? La préservation dans le milieu marin présente-t-elle des avantages? Quels outils ou technologies ont été inventés ou développés pour aider à mener à bien ce travail?

Matière à réflexion : Il arrive parfois que les archéologues et les historiens sachent où se trouve un site ou une preuve, mais ils ne peuvent pas y accéder, comme cela a été le cas pour le Titanic et le Breadalbane. Quelle importance revêt le simple fait de savoir qu’un artefact ou un site existe?

Activité : Les Norses au Canada

Au 11 e siècle, des explorateurs norses ont établi une colonie à la pointe nord-est de Terre-Neuve. Les récits de ces explorations, pré servés par des Traditions Orales aujourd’hui connues sous le nom des Sagas du Vinland , ont été mis par écrit au 13 e siècle. Pendant des siècles, ces sagas ont maintenu ces histoires en vie, mais ce n’est qu’à la fin du 20 e siècle que les archéologues ont découvert le site de cette colo nie à L’Anse aux Meadows. Grâce aux sagas et aux preuves matérielles, nous avons pu reconstituer l’histoire des Norses au Canada.

Image prise de la vidéo Les Vikings (Historica Canada).

1. Sur la feuille de travail Les Norses au Canada , trouvée à la fin de l’outil, remplissez la première co lonne en indiquant ce que vous pensez savoir sur les Vikings, les explorateurs norses et leur histoire au Canada. 2. Regardez la vidéo Vikings, et lisez les articles de L’Encyclopédie canadienne sur L’Anse aux Meadows et les Expéditions vikings. 3. Remplissez le reste du tableau en fonction de ce que vous avez appris. 4. Avec la classe, discutez de ce que vous avez appris. a. Que révèle ce site sur les gens et le contexte historique de l’époque? Pouvez-vous établir un lien entre le site et ses habitants et la société d’aujourd’hui? b. Réfléchissez à la façon dont cette histoire s’inscrit dans le récit populaire de la « décou verte » des Amériques par les Européens. Pensez aux sagas et à quand remonte leur créa tion, et pensez également aux preuves archéologiques et à quand remonte leur découverte. c. Pourquoi attribue-t-on encore le mérite de la découverte des Amériques à des Européens comme les explorateurs comme Christophe Colomb et Jacques Cartier? Pourquoi la dé couverte des Amériques par les Européens est-elle toujours datée des 15 e et 16 e siècles? Qu’est-ce que cela nous apprend sur la continuité et le récit historique dominant, ainsi que sur la manière dont l’histoire est perçue?

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es sites de fouilles archéologiques sont souvent choisis en se basant sur des informations fournies par des sources externes. Toutefois, il arrive que les activités archéologiques soient suscitées par une découverte inattendue. Par exemple, la découverte d’un cimetière vieux de plusieurs siècles durant la construction d’une station de TLR à Ottawa, ou des centaines d’artefacts exposés par la fonte des glaces et des glaciers dans le nord-ouest. Au fil du temps, de nombreuses histoires sont oubliées, tandis que d’autres sont délibérément enterrées (physiquement ou autrement). Dans ces cas, la découverte inattendue de preuves matérielles devient la clé qui ouvre un tout nouveau chapitre de notre histoire. Dans d’autres cas, nous n’avons que des possibilités et l’espoir qu’un jour une équipe d’archéologues commence à creuser au bon endroit. Section 5 : À la découverte de l’histoire perdue et oubliée

Cupids Cove Plantation est le site archéologique de la première colonie britannique permanente au Canada. Située sur le territoire traditionnel des Béothuks et des Mi’kmaq, elle a été colonisée

par quelques dizaines de colons en 1610, et elle a été découverte en 1995 grâce à des indices géographiques trouvés dans des lettres et des journaux intimes de l’époque.

Les sites archéologiques offrent une fenêtre irremplaçable sur le passé. Au Canada, le système Borden enregistre l’emplacement et la nature des sites. En raison de leur rareté et de leur valeur, les sites établis sont souvent protégés contre le vandalisme et les fouilles non autorisées par une série de lois et de règlements. Toutefois, un bon nombre de ces règles sont établies au niveau régional. Le gouvernement fédéral ne dispose d’aucun cadre juridique pour protéger les sites archéologiques sur les terres qui se trouvent sous son contrôle, bien qu’il ait signé la plupart des conventions de l’UNESCO sur la conservation du patrimoine. Cette situation place le Canada loin derrière de nombreux autres pays en matière d’efforts de conservation. Les sites archéologiques continuent d’être menacés par des processus naturels comme l’érosion, la collecte et le pillage illégaux, ainsi que par le développement économique à grande échelle.

L’Oratoire Saint-Joseph de Montréal, site d’une découverte archéologique inattendue datant de plusieurs centaines d’années (Dreamstime.com/Chandra Ramsurrun/ID 207152417).

Critères d’importance historique Importance : la personne/le groupe, le lieu ou l’événement était-il reconnu comme étant important à l’époque? Pourquoi ou pourquoi pas? Que signifiait le fait d’être « important »? Conséquences : quel(s) effet(s) la personne/le groupe, le lieu ou l’événement ont-ils eu? Impact : quelles ont été l’étendue et la durée de l’impact qu’a eu cette personne/ ce groupe, ce lieu ou cet événement? Révélation : qu’est-ce que la personne/ le groupe, le lieu ou l’événement révèle sur le contexte historique plus large ou sur des questions d’actualité? Comment nous permettent-ils de mieux comprendre une question ou une période historique?

Bâtiments et palissades reconstruits, et maçonnage originale de la mission jésuite historique de Sainte Marie-au-pays-des-Hurons, Ontario (Dreamstime.com/Jaahnlieb/ID 258551465).

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Section 5 : À la découverte de l’histoire perdue et oubliée

Image prise de la vidéo Les Blackburn (Historica Canada).

Activité : Les Blackburn Bien qu’elle ait joué un important rôle dans l’histoire de Toronto, l’histoire de Thornton et de Lucie Blackburn s’est perdue dans l’oubli jusqu’à ce que des fouilles archéologiques mettent au jour leur ancienne maison en 1985. Il s’agissait de la première fouille sur un site du chemin de fer clandestin au Canada. 1. Regardez la vidéo sur Thornton et Lucie Blackburn. Ensuite, lisez leur biographie et l’article sur l’histoire des Noirs au Canada jusqu’en 1900 de L’Encyclopédie canadienne . Vous pouvez également effectuer des recherches supplémentaires, si vous le désirez. 2. En petits groupes, discutez de ce que vous avez appris de l’histoire des Blackburn; sur les conditions de vie des Noirs au Canada, ainsi que sur l’histoire et la société canadiennes en général. Pourquoi pensez-vous que l’histoire des Blackburn a été oubliée pendant si longtemps? Est-il important que nous connaissions l’histoire des Blackburn? Pourquoi? Comment la découverte et le rappel de ces histoires influencent-ils notre compréhension de notre propre histoire et de la société moderne? 3. L’emplacement de la maison des Blackburn est aujourd’hui une école publique. De nombreux endroits au Canada (des bâtiments, des rues, et même des villes entières) recèlent de multiples histoires : des églises ont été construites sur des lieux de sépulture autochtones; des rivières ont été perdues dans le centre-ville de Toronto; des parcs nationaux; des quartiers ont été construits sur des villes noires canadiennes qui ont été démolies, etc. a. Effectuez quelques recherches et sélectionnez l’un de ces endroits qui vous intéressent. b. Rédigez un article de journal qui raconte ce que vous avez appris.

COMMENT RÉDIGER UN ARTICLE DE JOURNAL EFFICACE

Commencez par une phrase d’introduction qui attirera immédiatement l’attention du lecteur. Votre introduction doit établir le contexte et répondre où, quand, pourquoi (et comment). Utilisez des citations directes pour encadrer votre histoire, mais utilisez-les avec parcimonie pour obtenir un impact maximal. Le corps de votre texte doit fournir des preuves à l’appui de votre histoire et vous pouvez soit résumer votre histoire de manière succincte dans une conclusion traditionnelle, soit trouver une citation finale appropriée et efficace. Assurez-vous de toujours reviser le contexte historique de votre histoire afin de mettre en évidence les faits pertinents qui pourraient autrement passer inaperçus. aux cinq questions suivantes : qui, quoi,

i. Si vous le désirez, vous pourriez inclure des informations comme les raisons pour lesquelles il y a, ou non, une activité archéologique à cet endroit, les obstacles (logistiques, culturels ou autres) aux fouilles, la raison pour laquelle il est important que les travaux soient menés, et quelle partie de notre histoire ce site pourrait révéler, ainsi que toute autre information que vous jugez pertinente. ii. Assurez-vous de discuter de l’importance historique du site que vous avez choisi (voir les Critères d’importance historique à la gauche).

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S6 : Conclusion - L’archéologie, une discipline tournée vers l’avenir

Un archéologue à l’œuvre sur un site de fouille près de Sussex, Nouveau-Brunswick (Fundy Archeological Site/Wikimedia Commons).

Activité sommative 1. En groupes de deux, choisissez un site archéologique au Canada pour effectuer des recherches et pour ensuite le présenter. Voici quelques questions à prendre en compte : Pourquoi ce site est-il important? Que révèle-t-il sur le contexte dans lequel cette région a été colonisée et sur les circonstances auxquelles les habitants ont été confrontés? Quelles histoires ce site raconte-t-il sur les gens qui s’y sont installés? Que révèle-t-il sur la vie au Canada à cette époque? Quels étaient les avantages et les défis liés à la vie dans cette région (en tenant compte du relief, du climat, de la végétation, des étendues d’eau, etc.) Que révèle-t-il sur l’histoire humaine ou naturelle? En quoi est-il lié à l’histoire que vous pensez connaitre sur cette époque et sur ce lieu? 2. Imaginez que vous êtes un guide touristique ou un archéologue pour le site que vous avez choisi et préparez une brochure ou une affiche présentant des informations générales sur le site, sur le travail qui y a été effectué et sur ce qu’il apporte à notre compréhension de l’histoire. 3. Placez le matériel promotionnel dans la salle de classe. Pendant les 15 à 20 premières minutes, laissez un partenaire de chaque groupe explorer les matériels promotionnels des autres groupes, tandis que l’autre partenaire présente les leurs et répond aux questions. Ensuite, inversez les rôles. Chaque site devrait avoir un tampon unique que les élèves peuvent recevoir comme « preuve de visite ». Pour que vos touristes profitent au maximum de la visite de votre site, pensez à faire preuve de créativité avec vos supports visuels (créez un artefact, faites un diagramme, apportez un outil qui pourrait être utilisé sur le terrain, etc.). Pour le présentateur : lorsque vos camarades de classe arrivent sur votre site, accueillez votre public et jouez le rôle du guide touristique en expliquant l’histoire et l’importance du site, et soyez prêt à répondre à toutes les questions que votre public pourrait avoir. 4. Avec la classe, discutez des similitudes et des différences que vous avez relevées entre ces sites. Quand et comment ont-ils été découverts? Combien d’entre eux ont fait l’objet d’histoires orales (ou écrites)? Que révèlent-ils sur l’histoire du Canada ou du monde? De quelle manière remettent-ils en question vos propres idées préconçues sur l’histoire du Canada? Que nous a appris l’archéologie sur le Canada? En quoi est-elle insuffisante? Qu’avez-vous appris sur la façon dont l’archéologie nous permet de comprendre l’histoire?

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un programme de a program of

Archéologie au Canada : outil d’apprentissage d’initiation

FEUILLE DE TRAVAIL SUR LES NORSES AU CANADA

Connaissances antérieures (ce que je pense savoir)

Éléments confirmés (ce qui est exact)

Nouvelles informations (ce que j’ai appris)

Mes idées fausses (ce sur quoi je me trompais)

Questionnements (ce sur quoi je m’interroge toujours)

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