L’archéologie au Canada

Section 2 : Vue d’ensemble

Activité : Histoire subjective

L’une des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les archéologues et les historiens est le fait d’éviter les préjugés ou les conclusions hâtives. Prenez un moment pour réfléchir à votre vie et aux éléments qui vous semblent familiers, comme votre dynamique familiale, les normes sociales de votre école, la configuration de votre centre commercial local, l’argent, peut-être les types de produits locaux que vous pouvez trouver en été, ou certaines lois fondamentales de l’endroit où vous vivez. Un bon nombre de ces éléments peuvent sembler être d’une simple évidence, mais ils sont en fait subjectifs par rapport à vos expériences vécues. Si vous deviez déménager dans une autre partie du monde, dans un endroit où vous n’êtes jamais allé, combien de ces choses vous sembleraient familières? Quelles ressources utiliseriez-vous pour en savoir plus? D’une certaine manière, l’étude du passé est comparable. Il est important de garder l’esprit ouvert et de ne pas attribuer vos propres valeurs subjectives sans preuves.

1. Avec la classe, définissez et discutez du langage objectif par rapport au langage subjectif, en commençant par dresser une liste des caractéristiques qui entrent dans chaque catégorie. En quoi le langage subjectif peut-il constituer un inconvénient dans la recherche ou dans le partage d’informations? En quoi peut-il être utile? Il pourrait être intéressant d’utiliser des accessoires (par exemple, faire des observations objectives et subjectives sur un livre, puis le comparer à un autre livre et noter comment les listes changent). 2. Dans des centaines d’années, qu’est-ce que les archéologues pourraient apprendre sur vous? Choisissez cinq objets personnels qui permettraient à un archéologue, qui ne connait pas votre société, d’en savoir plus sur vous et votre vie. N’oubliez pas de tenir compte de ce que vous avez appris sur la subjectivité. Qu’est-ce que l’archéologue pourrait observer à partir de ces objets? Qu’est-ce que ces objets ne démontrent pas? (N’oubliez pas qu’un téléphone ou un ordinateur portable serait à court de batteries et ne serait peut-être pas rechargeable.) 3. En petits groupes, observez et discutez des similitudes et des différences entre les objets des autres. Supposez que tous ces objets ont été trouvés ensemble. Qu’est-ce que les archéologues apprendraient au sujet de votre classe? Est-ce que le contexte ajouté modifie la façon dont vos propres objets peuvent être interprétés? Ces objets offrent-ils une représentation fidèle de votre école? De votre quartier? De votre province? De votre génération? Si ce n’est pas le cas, que manque t-il? Quels types de matériaux supplémentaires seraient utiles pour compléter le tableau? 4. Organisez une discussion en classe : qu’est-ce que vos constatations vous apprennent sur les limites des sources primaires? De quelle manière nos idées préconçues peuvent-elles affecter notre interprétation de ces preuves? Que peuvent faire les archéologues pour contrer ou prévenir la subjectivité? Que se passerait-il s’ils trouvaient les mêmes objets, ou des objets très différents, dans une salle de classe d’une autre région du pays? Activité d’approfondissement : En petits groupes, examinez le message d’Arecibo, qui a été envoyé dans l’espace en 1974 afin de transmettre des informations de base sur la Terre et sur l’humanité. Pensez-vous qu’il s’agit d’une représentation exacte ou appropriée? Pourquoi ou pourquoi pas? Qu’est-ce que le message d’Arecibo nous apprend sur ce que les gens de l’époque considéraient comme étant important d’un point de vue historique ou sociétal? Que nous apprend-il sur la société de l’époque? Le message serait-il différent aujourd’hui ?

Le message d’Arecibo, envoyé en 1974 par l’Observatoire d’Arecibo (Arne Nordmann (norro)/2005/ Wikimedia Commons).

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